Comment présenter un exposé par écrit[1]
Bernd Schwischay
L‘exposé doit
être dactylographié, c.-à-d. tapé à la machine à écrire, ou mieux encore, saisi
en vue d’un traitement de texte par un micro-ordinateur.
On n`écrit que
sur une seule face. Pour les marges, les dimensions suivantes
paraissent convenables : marges supérieure, inférieure et gauche : 2,5 cm ;
marge droite : 2 cm. On choisira comme police des caractères romains à
12 points, et, comme espace entre deux lignes de texte successives, l’interligne
simple (= interligne 1) ou l’interligne 1 ½.
La pagination
commence par la page de titre, qui est la page 1. Mais, bien qu’elle compte
dans la pagination, la page de titre n’est pas numérotée. Les numéros de page
sont placés en haut de page, soit dans l’angle droit, soit au milieu, centrés
par rapport au texte (ils sont alors encadrés au moyen de deux tirets).
Les éléments constitutifs d’un exposé doivent se suivre dans l’ordre où ils
sont énumérés ci-dessous :
– Page de
titre
– Table
des matières
– Texte
proprement dit
–
Bibliographie
La page de titre doit fournir les renseignements suivants : titre complet
de l’exposé, prénom et nom de l’auteur, adresse (électronique, de préférence) ;
titre du séminaire, semestre qu’il a eu lieu, nom du professeur ; date de la
remise de l’exposé. (Voir l’exemple en
annexe.)
Placée avant le
texte, la table des matières joue le rôle d’un sommaire annonçant le contenu du
travail. Pour la numérotation des divisions, on a le choix entre le système
traditionnel et le système décimal. (Voir l’exemple en
annexe.)
Le texte
proprement dit comprend l’introduction, l’ensemble des chapitres et la
conclusion. Les divisions du texte et leurs titres doivent être identiques à
ceux de la table des matières.
L’introduction et
la conclusion ont chacune une fonction précise. Dans l’introduction,
l’auteur expose le sujet du travail et ses objectifs ; il situe celui-ci par
rapport aux autres travaux effectués dans le même domaine, indique quelles sont
les hypothèses directrices et la méthode utilisée, annonce le plan, etc. Dans
la conclusion, il rappelle de façon claire et succincte les principaux
résultats obtenus, dégage les renseignements qu’on peut en tirer, ouvre des
perspectives sur d’autres recherches ou des applications pratiques, etc.
Les citations
peuvent être disposées soit dans le fil du texte soit dégagées du texte. Disposées
dans le fil du texte, elles sont mis entre guillemets. Les citations qui
dépassent 4 lignes dactylographiées, sont obligatoirement dégagées du texte
; elles ne sont plus mises entre guillemets, mais disposées avec une marge
gauche plus grande que celle du texte et/ou tapées en caractères plus petits
que ceux du texte principal (ou tapées à l’interligne 1, si le texte est en
1 ½) ; elles sont séparées du texte, en haut et en bas, par un espace
nettement marqué.
La citation doit
être rigoureusement identique à l’original sur tous les points. Sinon, toute
partie supprimée dans le cours d’une citation est remplacée par trois points de
suspension mis entre crochets […] ; tout terme substitué ou ajouté est
également mis entre crochets.
Toute citation
doit être accompagnée de l’indication de sa source, qui constitue sa référence.
Une référence complète fournit trois informations : nom de l’auteur, titre de
l’ouvrage [ou année de la publication] et endroit de l’ouvrage où se trouve le
passage cité.
Pour toute citation, il faut en indiquer la source – voilà qui va sans
dire. Mais par « citation », il faut entendre non seulement la
mention textuelle de ce qui a été écrit par une autre personne, mais aussi
toute reformulation de façon personnelle. Il ne suffit donc pas, dans ce
cas, d’indiquer la source dans la bibliographie, il faut aussi, tout comme pour
une citation textuelle, donner la référence dans le texte.
La référence
d’une citation est placée entre parenthèses à la suite de la citation
(plutôt qu’en note).
Il existe deux
systèmes fondamentaux pour la référence des citations : référence par le nom de
l’auteur et le titre (ex.: Gardes-Tamine, La grammaire, t. 2, p. 43) ;
référence par le nom d’auteur et l’année de la publication (ex.: Gardes-Tamine,
1988, 43). Pour les œuvres littéraires, la forme avec le nom et le titre
(écrits en entier) est obligatoire.
Les notes sont
des compléments au texte principal qui sont placées à part, en bas de la page
qu’elles concernent. On déconseille de grouper les notes en fin de texte :
il n’est pas agréable, chaque fois qu’on rencontre un appel de note, d’avoir à
chercher ailleurs la note correspondante.
De manière
générale, les notes servent à donner, sur un élément du texte, toute
information que l’auteur considère comme intéressante ou utile, mais qui paraît
secondaire par rapport au développement principal et en interromprait le cours
: remarque incidente, discussion d’un point particulier, ouverture d’une
perspective, précision diverses (détail d’une argumentation, explication d’un
terme, source d’un renseignement, etc.). On évitera de placer en note les
références des citations (mieux vaut les placer à la suite de la citation).
Les notes sont
tapées en caractères plus petits que ceux du texte principal. L’appel
de note est marqué par un numéro placé en exposant, au dessus la ligne et
sans parenthèses, ou au niveau de la ligne, entre parenthèses.
Pour un travail linguistique,
il est normal qu’on mette dans le texte des mots qui ne sont pas employés pour
dénoter un sens mais pour se désigner eux-mêmes, en tant qu’éléments
linguistiques. Ces autonymes (qui peuvent être des mots, des groupes de
mots, des phrases entières, et aussi, des parties d’un mot) sont
obligatoirement mis en italique quand ils sont placés dans le fil du texte. –
Exemples : « le verbe être, l'expression vivre sa vie, le préfixe
re-, l'abréviation etc., la lettre a ». Quand ces éléments
sont dégagés du texte, ils sont laissés en romain.
Doivent également
être mis en italique : Les mots étrangers, les titres d’œuvres
littéraires, de journaux et revues, etc.. Par contre, une phrase tirée d’une
œuvre littéraire que l’on utilise comme exemple doit être laissée en romain (et
mise entre guillemets).
Les transcriptions
phonétiques sont mises entre crochets : « la semi-consonne [P], le groupe
rythmique je leur en
parlerai [FlZYSpaYlBYD] ».
On laisse un blanc
non seulement après mais aussi devant le point-virgule ( ; ), le double point (
: ), le point d’interrogation ( ? ) et le point d’exclamation ( ! ). De même
après les guillemets ouvrants ( « ) et devant les guillemets fermants ( » ).
Le trait
d’union est collé sans espace aux éléments qu’il unit (-), à la différence
du tiret, qui marque une séparation, et qui est précédé et suivi d’un
blanc ( – ).
Concernant l‘écriture de lettres et signes de ponctuation spécifiques
au français, voilà quelques indications pour ceux qui utilisent comme progiciel
de traitement de texte Microsoft Word :
Pour taper |
combiner les touches |
Pour taper |
combiner les touches |
Pour taper |
combiner les touches |
ç |
Strg+,+c |
ï |
Strg+:+i |
« |
Strg+,+< |
œ |
Strg+&+o |
ë |
Strg+:+e |
» |
Strg+,+> |
Pour taper le
tiret ( – ), combiner les touches « Strg+Num - ».
Un conseil pratique important concernant la bibliographie : il faut prendre
l’habitude, dès le début des recherches, de noter systématiquement, et de façon
précise et complète, la référence de tous les ouvrages et articles consultés ;
si l’on photocopie un article, penser à reporter sur la photocopie la référence
du volume contenant cet article.
La bibliographie
doit comprendre toutes les publications qui ont été mentionnées dans le texte,
et celles-là seulement (sans oublier qu‘il faut mentionner dans le texte la
source pour les reformulations de façon personnelle, voir le paragraphe
« Citations » ci-dessus). Les renseignements à donner sont
ceux de la page de titre de la publication (et non ceux de la
couverture).
On suit l’ordre
alphabétique des noms d’auteur. Pour les publications anonymes (qui ne font pas
connaître le nom de leur auteur), le titre se substitue au nom d’auteur comme
base du classement alphabétique.
La forme de la
référence bibliographique varie selon qu’il s’agit d’une publication séparée
(livre) ou d’un article.
— Référence
bibliographique d’une publication séparée :
Nom, Prénom. Titre. Sous-titre, lieu,
éditeur, date. – Exemple :
Gardes-Tamine,
Joëlle. La
grammaire. Tome 1 : Phonologie, morphologie, lexicologie, Paris, A. Colin,
1988.
— Référence
bibliographique d’un article :
(a) d’un périodique
:
Nom, Prénom. « Titre de l’article », Titre du
périodique, numéro du volume, date, pages. – Exemple :
Authier-Revuz, Jacqueline. « Repères
dans le champ du discours rapporté », L’Information grammaticale, 55,
1992, p. 38-42.
(b) d’un
ouvrage collectif :
Nom, Prénom. « Titre de l’article », in Nom, Prénom (dir.), Titre de
l’ouvrage collectif, lieu, éditeur, date. – Exemple :
Chaudenson, Robert. « La typologie
des situations de francophonie », in Robillard,
Didier & Beniamino,
Michel (dir.), Le français dans l'espace francophone, tome 1. Paris,
Champion, 1993, p. 357-369.
La ponctuation n’est pas fixée par des règles précises ; mais elle doit
être cohérente et uniforme dans l‘ensemble de la liste.
[1] Version corrigée, février 2002. — Cet
aide-mémoire est basé sur le manuel d‘Hélène Vairel
: La présentation matérielle d’un manuscrit dactylographié. Paris, Nathan, s. d. [1989], 159 p.